vendredi 5 août 2011

Longchenpa ou Longchen Rabjam ou Klong-chen rab'-byams-pa



L'œuvre de Klong chen rab 'byams (alias Klong chen pa) a laissé une profonde empreinte dans la culture tibétaine, non seulement en raison de ses qualités proprement philosophiques, mais encore grâce à sa dimension spirituelle et du fait aussi à son écriture poétique, dont les couleurs la mettent à part de la grande masse de la grisaille scolastique bouddhique. S'inscrivant principalement dans le courant spirituel de la « Grande Complétude » (rDzogs chen) de l'école dite Ancienne (rNying ma), il ne s'en est pas moins appliqué à réaliser une synthèse générale des doctrines et traditions bouddhiques connues au Tibet à son époque. Dans ce livre (Profusion de la vaste sphère), Stéphane Arguillère a reconstitué, à partir de la plupart des sources disponibles, ce que l'on pouvait savoir de la vie de cet auteur ; il s'est essayé à établir un catalogue fiable de ses œuvres authentiques et à proposer une interprétation philosophique générale de sa pensée. Le volume s'achève sur la traduction française de quelques chapitres d'une œuvre majeure de la fin de la vie de Klong chen rab 'byams, illustrant le style très particulier de cet auteur.
Source du texte : Peteers publishers


Bibliographie :
- La liberté naturelle de l'esprit, trad. Philippe Cornu, Ed. Points sagesse, 1994.
- Dans le confort et l'aise, Ed. Le Publieur, 2002.
- Huit chapitres du Trésor de l’Élément réel et quatre chapitres de son auto-commentaire dans :
Stephane Arguillère, Profusion de la vaste sphère, Klong-chen rab-'byams (Tibet, 1308-1364). Savie, son oeuvre, sa doctrine. Ed. Peeters, 2007.
- La précieuse guirlande en quatre thème, Ed. Accarias, 2011.
En ligne :
- Dans le confort et l'aise : storage (PDF)
Etudes :
Stéphane Arguillère, Profusion de la vaste sphère, Klong-chen rab-'byams (Tibet, 1308-1364). Savie, son oeuvre, sa doctrine. Ed. Peeters, 2007.


La vue.
La vue est absolument pure, sans limites ni centre,
Ne se montre pas comme "ceci" : sans étendue ni hauteur,
Au delà de l'éternité et du néant, elle est libre des souillures des quatres extrêmes.
La cherche-t-on, on ne la trouve pas; l'ayant regardée, on ne la voit pas.
Au-delà des opinions et de la partialité, en aucun cas un objet du mental.
Ce n'est pas un système philosophique, elle n'est ni vide ni non vide,
Elle ne dépend ni de la réalisation, ni de l'absence de réalisation,
Ni de calculs ou d'objectifs précis.
Puisque cet Eveil, l'absolue pureté primordiale de tout
Est sans naissance ni cessation, informulable, inconcevable et inexprimable,
C'est la sphère où pur et impur n'ont plus d'existence,
Vastitude où toutes choses sont inconcevables, égales et parfaites,
Sans entraves ni liberté, sans allées ni venues ni résidence.
(...)
Extrait de : La liberté naturelle de l'esprit, trad. Philippe Cornu
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Autre extrait : Eveil impersonnel / Sangharime


3.1.8. La non dualité dans l'esprit d'Eveil
Toutes choses (sont embrassées dans) un seul Élément et, dans la connaissance principielle,
Elles sont non-duelles; (telle est) la situation de leur quiddité.
L'apparence duelle vient au jour en un divertissement à partir de l'expressivité infinie;
La non-dualité des apparences et imputations (mentales), c'est cela que l'on appelle l'esprit d'Eveil non duel.
Dans l'Eveil, Intelligence sans mouvement ni altération,
Viennent au jour samsara et nirvana, existence phénoménale (où il n'y a) rien à bannir ni à obtenir.
Du point de vue de l'adepte pour qui il n'y a ni (sujet) préhensible ni (objet) préhensible,
Ces néants manifestes sont d'une cosmique étrangeté.
Bien qu'il n'y ait (rien) à évacuer, son épanouissement enveloppe limites et centre.
Quoiqu'il n'y ait ni (objet) préhensible ni (sujet) préhensible, chacun s'attache au "je" et au "moi".
Quoiqu'il n'y ait ni fondement ni principe, les vies successives semblent s’enchaîner.
Alors qu'il n'y a (rien à) supprimer ni à produire, on s'applique à obtenir le bien-être et à se départir de la souffrance.
Ayant regardé autour de moi, (je les trouve) bien curieuses, les perceptions des êtres !
Ce qui est irréel, ils le prennent pour réel; et, de ce fait, cela parait (de plus en plus) réel;
L’indéterminé, tenu pour déterminer, prend la tournure du déterminé.
Ce qui n'est point être et que l'on appréhende comme étant à tout l'air d'exister.
on tient pour plausible ce qui ne l'est pas, et cela (prend) un aspect tout à fait plausible.
(...)
Extrait du Trésor de l'Elément réel dans : Stephane Arguillère, Profusion de la vaste sphère.
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