mardi 11 octobre 2011

Kyabje Kalou Rinpoche




Kalou Rinpoché est né en 1905 dans la région de Tréhor au Kham (Tibet oriental). Dans la tradition du Bouddhisme tibétain, il est d'abord un moine appartenant à l'école des Kagyüpa.
Le père de Kalou Rinpoché était le 13ème Ratak Pelzang Tülkou, un médecin et yogi, disciple de Jamgon Kongtrul Lodrö Taye, de Jamyang Khyentse Wangpo et de Mipham Rinpoché, tous 3 maîtres du mouvement Rimé (non sectaire).
A 13 ans, l'enfant entre au monastère de Palpung où le 9ème Taï Sitou Rinpoché lui donne le nom de Karma Rangdjoung Künkhyap. Il poursuit ses études et obtient très jeune le titre de Khenpo (abbé). À 16 ans, il fait une retraite de 3 ans sous la direction de son maître racine, Lama Norbou Döndroup, dont il reçoit la transmission complète des lignées Karma Kagyü et Shangpa Kagyü. Exprimant un fort penchant pour la vie contemplative, il commence à 25 ans une longue retraite dans les montagnes du Kham, en yogi errant sans aucune possession. Au bout de 12 années, il doit quitter ses ermitages, rappelé par le 9ème Taï Sitou Rinpoché pour prendre la charge de maître de méditation des retraites de 3 ans à Palpung. A cette époque, le 16ème Karmapa le reconnaît comme l'incarnation de Jamgon Kongtrul Lodrö Taye. (...)
Source (et suite) de la biographie : wikipedia
Autre biographie : Sangharime


Bibliographie :
- La Voie du Bouddha selon la tradition tibétaine, 1ère édition 1993, Ed. Seuil, Points Sagesse, 3ème édition 2010, Ed. Claire Lumière, Série Rimay.
- Enseignements bouddhistes, Ed.Kunchab, 2010.
- Reconnaitre le sens de la vie, Ed. Marpa, 2004
- Le Bouddha de la médecine et son mandala, Ed. Marpa, 1998.
- Bouddhisme ésotérique, tradition tibétaine, Ed. Claire Lumière, 1999.
- Trois enseignements de Kalou Rinpoché, Ed. Claire Lumière, 1999.
- Bouddhisme profond, Tradition tibétaine, Ed. Broché, 1993.
- Instructions fondamentales, Ed. Albin Michel, Spiritualité vivante, 1990
En ligne :
Enseignement sur le Mahamudra, Sangharime : PDF
La Base, la Voie, le Fruit, enseignement donné à Kagyu Dzong, Paris, 1993 : PDF


Quand je médite la suprême attitude,
je reste sans effort au faîte de la vraie nature des choses.
Détendu, je m'établis dans une sphère sans agitation,
Dans la clarté de l'ouverture d'être,
Dans la connaissance de l'état de félicité,
Dans la splendeur éclatante de la non-délibération,
Dans la sérénité face aux multiples manifestations.

Ainsi établi en la nature de l'esprit,
sans trouver d'obstacles, la compréhension décisive paraît.
Sans effort, la clairvoyance accomplit toutes tâches.
Quel bonheur que ce Fruit qui n'est pas resté simple souhait !
Quel plaisir que d'avoir abandonné les espoirs et les craintes ! Les illusions devenues sagesse ultime, quelle joie !
Auteur inconnu

Il suffit simplement de laisser son esprit en son état naturel, tel qu'il est, comme il vient, sans artifice ; c'est extrêmement simple. Dans la tradition du "Mahâmudrâ reliquaire", il est dit que mahâmudrâ est : trop proche pour être reconnu ; trop profond pour être saisi ; trop simple pour être cru ; trop merveilleux pour être saisi par l'intelligence. Tels sont les quatre obstacles qui empêchent de reconnaître mahâmudrâ.

Façon de pratiquer mahâmudrâ : Gampopa dit : "l'eau sans agitation est limpide, l'esprit sans contrainte est heureux". Comme l'exprime cette citation, laissons l'esprit sans contrainte, détendu, sans le forcer aucunement, complètement relâché, et il viendra alors naturellement en un état de bien-être. En effet, si l'esprit n'est pas contraint, il est naturellement paisible et limpide... Dans cet état, l'esprit ne se pose pas sur quelque point de repère extérieur ou intérieur, il reste dégagé de toute fixation, sans être contrôlé. Il n'y a pas non plus d'évaluation de l'esprit comme étant vide, lucide ou de quelque manière que ce soit : ni même d'observation, car regarder l'esprit, fut-ce sa vacuité, sa lucidité ou quelque notion que ce soit, serait encore une vision dualiste qui prendrait l'esprit, la vacuité ou la lucidité (autoconnaissance) pour références. Mais il ne s'agit pas non plus de ne pas voir, car il ne faut pas que s'interrompe le cours de l'attention vigilante, de la lucidité. Il est donc nécessaire de garder une vision claire. C'est comme un endroit où la lumière est allumée : voir clairement n'exige aucun effort spécial : la clarté est naturellement présente. L'esprit reste ainsi sans s'engourdir ni sombrer en une sorte d'opacité obscure. L'esprit reste translucide, en un état de transparence lucide et dégagé. Le ciel est naturellement clair et ouvert : de même l'esprit, pour autant qu'il soit laissé "tel quel" en son état naturel... Laissant ainsi l'esprit dans un état de présence totale : sans l'orienter vers le passé ou le futur, sans ressasser le passer, ni aller au-devant de l'"à-venir" ; sans penser "j'ai fait ceci ou cela, je ferai ceci ou cela" ; laissant l'esprit juste vigilant, "tout simplement", sans le contraindre, sans rien y changer, en l'"instanéité présente" encore nommée "présence d'instantanéité" - "datar gui chépa" -, nous méditons. Si l'esprit reste vraiment ainsi, "tel qu'il vient de lui-même, tel qu'il est en lui-même" c'est ce qu'on appelle "rangbap" - c'est ainsi qu'on nomme "l'esprit ordinaire" - ou encore l'esprit d'immédiateté - "datar gui chépa". Réalisé, c'est l'esprit de mahâmudrâ".
Extrait de : Bouddhisme profond : Tradition tibétaine, Broché, Paris, 1993.

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Source du texte : Eveil impersonnel 

 

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