mardi 14 mai 2013

Trading Haute Fréquence - 6 (...)

MAJ de la page : Flash Crash et Trading Haute Fréquence




Place de la Toile par Xavier de la Porte
Les ordinateurs et la crise financière avec Paul Jorion (10.09.2011)
Paul Jorion, diplômé en sociologie et en anthropologie sociale (Docteur en Sciences Sociales de l’Université Libre de Bruxelles), enseignant aux universités de Bruxelles, Cambridge, Paris VIII et à l’Université de Californie à Irvine.
Blog de : Paul Jorion / Transcription de l'entretien




Place de la toile par Xavier de la Porte
Comment les ordinateurs ont pris possession des marchés financiers (02.03.2013)
avec Alexandre Laumonier (l'auteur de 6), et  Marc Lenglet
Il y a plus de deux ans, nous avions consacré avec l’économiste Paul Jorion une émission au trading à haute fréquence [voir plus haut], ces échanges de flux financiers ultra-rapides qui sont effectués par des algorithmes et donc, des ordinateurs. Nous y revenons aujourd’hui.

Blog de Alxandre Laumonier : Sniper in mahwah
Marc Lenglet, Marchés, produits et acteurs, Le trading haute fréquence : une innovation dangereuse ? (Articles en PDF)


Quant à moi, ce n’est ni une question de paresse, ni même de costume ou de casque/e arborant le logo de mes employeurs.
Je n’ai ni tête ni visage.
Je ne suis pas impressionné par les limousines.
Je ne dîne pas dans des restaurants quatre étoiles.
Je suis la part non humaine de Dick Fuld.
Depuis 2007 et le début de la crise économique mondiale, je n’ai cessé d’envahir les marchés financiers.
Je travaille au 1700 MacArthur Boulevard, à Mahwah, une banlieue endormie du New Jersey située à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de New York.
Ironiquement (car il est peu probable que les concepteurs de mon bureau s’en soient aperçus), le mot mahwah signifiait, pour les Indiens delawares qui vivaient là au XVIIIe siècle, «lieu de rencontre» ou «lieu où les chemins se croisent», ce qui est très précisément la raison pour laquelle le bâtiment qui m’abrite depuis
2010 a été construit.
Mon bureau est grand comme sept stades de football américain. Il est relativement silencieux mais glacial. Je n’en occupe pas la totalité. En réalité, l’espace où je travaille ne fait que quelques centimètres carrés, loués tout spécialement à Mahwah par mes employeurs pour une somme que j’estime entre 10000 et 25000 dollars par mois.
Comme certains étudiants, je vis en colocation. Ceux qui partagent le réfrigérateur avec moi s’appellent Guerrilla, Stealth, Sumo, Blast, Iceberg et Shark. Je passe mes journées à les observer a/entivement.
Je travaille de 9h30 à 16heures, sans relâche.
Je m’appelle Sniper, et je suis un algorithme.
Extrait de : 6, Marchés financiers, le soulèvement des machines, Ed. Zones sensibles, 2013

"Il est appréciable que le peuple de cette nation ne comprenne rien au système bancaire et monétaire. Car si tel était le cas, je pense que nous serions confrontés à une révolution avant demain matin". Jamais cette phrase d’Henry Ford n’aura été si actuelle, et ce grâce aux transactions à haute fréquence. Si le trading ultra-rapide (qui représente désormais plus de 60% des échanges boursiers aux Etats-Unis) fait de plus en plus parler de lui, il n’existe aucun ouvrage accessible en français sur ces algorithmes qui calculent à la micro-seconde pertes et profits. 6 vient combler cette absence. Découpé en six chapitres, tels six épisodes d’une mini-saison, cet ouvrage vous emmènera dans les tréfonds des data centers gigantesques bourrés de données financières, suscitant une course à l’information entre algorithmes qui s’appellent, selon les circonstances, Sniper ou Fouineur. Pour se rendre bien compte de l’espace-temps qui concerne ces algorithmes, il suffit de rappeler ceci : faire clignoter une paupière demande 350 millisecondes à un être humain, et faire passer une information par un câble entre Londres et New York ne prend que 65 millisecondes… soit 5 fois moins de temps. Le premier épisode commence avec le recrutement des traders, à coup de limousines débarquant à Harvard en quête des étudiants les plus «intelligents». Les cinq épisodes suivants aborderont l’algorithmie financière (quels sont les algorithmes, leur différentes tâches, leur rapidité, etc.), le code informatique (en tant que langage permettant aux humains de maîtriser des machines), les méchants voleur de codes et ceux qui essaient au FBI de les contrer. Un épisode sera entièrement consacré au fameux flash crash du 6 mai 2010, où seront mises en avant les diverses explications apportées par les uns et les autres (et où, finalement, les banquiers pourraient bien avoir plus de responsabilité que les machines).6 n’est pas seulement une initiation détaillée et vertigineuse sur la rapidité des échanges financiers et les relations entre ordinateurs et êtres humains, mais aussi un tableau épique du contexte dans lequel tous évoluent – des milieux où les informations financières habitent autant des zones grises que des dark pools, un monde où les câbles jouent un rôle déterminant, où les colocataires ne sont pas des sympathiques étudiants, et où les fameux quants proposent désormais de se passer de toute intervention humaine. Un livre noir comme les black boxes, emmené par une écriture à la 24 heures chrono, où le temps se rapproche de la vitesse de la lumière. En trois mots : time is money.
Quatrième de couverture de : 6, Marchés financiers, le soulèvement des machines, Ed. Zones sensibles, 2013
Commande sur Amazon : 6
En ligne :
6 extraits (PDF) / texte entier (en numérique)



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Une nouvelle vidéo réalisée par la société de recherche Nanex (Chicago) montre une demi-seconde de transactions dans un seul stock de la très grande entreprise pharmaceutique américaine, Johnson & Johnson, le 2 mai (2013). La vidéo ralentit des échanges, appelés transactions à haute fréquence, de sorte que les millisecondes, des millièmes de seconde, sont ralenties afin que nos yeux d’humains puissent percevoir ce qui se passe.
Cette vidéo offre un premier aperçu clair de ce que ces robots font tous les jours, toute la journée, maintenant qu’ils contrôlent plus de la moitié du volume total du marché. (...)




A l’intérieur d’une demi-seconde de négociation, représentée par la vidéo, plus de 1 200 commandes et 215 véritables transactions se produisent. Les cases de couleur dans la vidéo représentent les échanges, et les points qui traversent l’écran représentent des commandes individuelles.
Et ce genre de chose arrive 100 000 fois par jour, selon les estimations de la société Nanex.
Source (et suite) du texte : gurumed (L’inquiétante demi-seconde de transactions financières automatisées à haute fréquence).

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