jeudi 1 août 2013

Pétrole, café, céréales : quand la Suisse mène le bal


Un grain de café et un morceau de sucre sur deux, un kilo de céréales et un litre de pétrole sur trois vendus dans le monde le sont depuis la Suisse. Mais en dehors de l’or, ces commodités ne transitent presque jamais par le pays, les traders helvétiques servant d’intermédiaires entre une entreprise ou un pays producteur et un(e) autre acheteur.
Cette position de leadership est surprenante, car le pays n’a ni passé colonial, ni matières premières et ne possède aucun accès à la mer. Comment en est-on arrivé là? Comment s’organise ce milieu méconnu voire opaque? Qui sont les sociétés et les acteurs-clés du secteur? Que font-ils et à quoi servent-ils? Enquête.
Cinq reportages de Christophe Canut.

(1/5) Bienvenue à Zoug
Genève et Zoug sont les deux plaques tournantes du commerce des matières premières en Suisse et abritent des groupes très puissants – et le plus souvent méconnus – comme Glencore, Gunvor, Trafigura, Vitol ou Xstrata.
Ceux-ci génèrent des milliards de dollars de chiffre d’affaire par année, des montants parfois supérieurs aux budgets des pays avec ils commercent. Jouant sur la discrétion, ces multinationales ne se laissent pas facilement approcher…
Enquête avec Marc Gueniat, journaliste et responsable enquêtes à la Déclaration de Berne.
Source : RTS (Vacarme) / mp3

(2/5) Un univers impitoyable
Gérard Emler, 84 ans, est un négociant qui connaît les moindres recoins de la place genevoise. Découvrant le négoce au Maroc dans les années 1950, il s’installe à Genève en 1974 et développe de fructueuses affaires aussi bien avec des régimes démocratiques que dictatoriaux. Car "le trader ne fait pas de politique, mais du commerce".  Entretien.
Source : RTS / mp3

(3/5) Affameurs? Non, traders!
L’un s’est lancé dans le  trading il y a une vingtaine d’années à Vevey. L’autre va rejoindre le milieu genevois du négoce dans quelques semaines, après être passé par le Master in International Trading, Commodity Finance and Shipping de l’Université de Genève.
Ils préfèrent rester anonymes, mais ils s’expriment librement sur leur activité et répondent aux accusations dont ils sont l’objet: affameurs, profiteurs, dealers voire néocolonisateurs.
Source : RTS mp3 

(4/5) Les négociants crèvent l’écran
Et si le cinéma avait participé à la construction du mythe du trader, voire encouragé des vocations? Et si la figure du héros n’était plus aujourd’hui incarnée par l’ouvrier ou le paysan, mais par le négociant et le financier? Car si historiquement le cinéma ne s’est intéressé qu’aux classes laborieuses, les réalisateurs, notamment hollywoodiens, prendront un virage dans les années septante: l’open space et les ordinateurs remplacent les usines, et les machines et l’argent cessent d’être un tabou.
C’est le cas aux Etats-Unis, mais les cinéastes européens et suisses font de la résistance. Entretien et extraits de film avec Frédéric Maire, le Directeur de la Cinémathèque suisse.
Source : RTS / mp3 (à venir)

(5/5) Le négoce, une histoire suisse
Beau-Rivage Palace de Lausanne, 15-17 avril 2013: le gratin des traders internationaux se retrouve au deuxième Sommet mondial sur les matières premières organisé depuis Londres par le Financial Times.
Les intervenants sont triés sur le volet et le coût d’entrée particulièrement élevé, ce qui provoque l’ire de nombreux citoyens, ONG et partis politiques. Ils décident alors d’organiser un contre-sommet dans une Maison de quartier lausannoise.
De nombreuses personnalités sont conviées dont Jean Ziegler, Victor Nzuzi de la République démocratique du Congo et l’historien Sébastien Guex, invité à revenir sur l’origine du négoce en Suisse. Reportage.
Source : RTS / mp3 (à venir)


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