lundi 18 novembre 2013

Yvan Amar ou Swami Andanda Chetan



Yvan Amar (1950-1999) est un écrivain et conférencier français de spiritualité, fondateur des éditions du Relié. Né d’un père juif et d’une mère chrétienne, il a été quelques années le disciple d’un maître hindou, Chandra Swâmi Udasin. Ses ouvrages sont imprégnés des principes de la spiritualité de l'Inde comme de ceux des « trois religions du Livre ».
Source : wikipedia


Bibliographie :
- S'ouvrir à la vie, Ed. Terre blanche, 1995.
- Les Dix Commandements, Éd. du Relié, 1995, 2004.
- Les béatitudes, Éd. du Relié, 1996, 2000.
- L'Effort et la grâce, Ed. Albin Michel, 1999.
- Les Nourritures silencieuses, Éd. du Relié, 2000.
- La Pensée comme voie d’éveil, Éd. du Relié, 2002.
- L’Obligation de conscience, Éd. du Relié, 2004.
- La conscience corporelle, Éd. du Relié, 2006.
- L’Alchimie de l'homme, Éd. du Relié, 2008.
Biographie :
Marie de Hennezel, Mourir les yeux ouverts, Albin Michel, Paris 2005.
En ligne :
Site officiel (de son épouse) : Nadege Amar
Interviews :
Psychotropes : l'initiation redevenue nécessaire : Clés
Accompagner le grandir : Clés


Il y a deux types d'écriture :
- celle qui alimente la représentation que l'on a de soi-même, la petite effigie mentale que l'on porte en soi,
- celle qui provoque la nature vraie du penseur.
Et vouloir systématiquement dire que le penseur est une illusion, c'est finalement condamné tous les textes qui s'adressent à ce penseur-là et qui l'obligent à une discipline et une rigueur. Quand on lit des textes de cette qualité, on ne peut pas le faire comme on lit des romans policiers. Une certaine considération, une certaine exploration du texte, l'intimité avec le texte engendrent une relation au cours de laquelle un travail se vit en nous, une structuration se met en place.
Le roman ordinaire, qui construit et perpétue à sa façon le fantoche mental que nous avons de nous-mêmes, nous maintient dans le rêve et nous permet de continuer d'exister en tant qu'entité séparée du rêve, en tant qu'ego mental.
Les grands textes traditionnels, eux, s'adressent au penseur, pour amener peu à peu la structure qui éveille au penser conscient et libre, à la nature ultime de la conscience. D’où justement la responsabilité et la valeur de l'écrit dans ce cadre là, car à aucun moment, cette écriture ne perpétue l'idée d'un être mental distinct. Cette écriture-là ne s'adresse pas au penseur que nous sommes ordinairement devant un roman policier, elle s'adresse au penseur de la rigueur, de la pensée libérée. Il n'y a donc aucune complicité possible. C'est pour cela qu'on hésite tellement à entrer dans certains textes. (...)

Comme il est dit dans l'Ancien Testament : "Tu ne te nourriras pas uniquement de pain, tu te nourriras aussi de chaque parole qui sort de la bouche de ton Seigneur". Il y a une façon de "manger" la parole divine, de se nourrir de cette parole, qui est véritablement explorer et considérer très profondément tout ce que cette parole peut porter en elle.  (...)
Choisir l'un de ces supports ["Je ne sais pas", "Tout change", ...], ou n'importe quelle phrase qui, au cours de l'enseignement, est devenue l'occasion d'une reconnaissance, constitue un travail possible pour développer, dans un premier temps, la rigueur au niveau de l'analyse. A savoir simplement explorer analytiquement tout ce que peut contenir une telle affirmation, puis profondément la laisser s'élargir et, par analogie, voir quel autre champ d'investigation elle peut aussi recouvrir. Et, toujours avec la même rigueur, approfondir cela, au coeur de son expérience, dans le quotidien, en situation. En vivant cette reconnaissance-là au cours de son  quotidien ou dans des moments de réflexion tranquille, il peut advenir qu'à un moment donné, ce ne soit plus une pensée, ni un sentiment, ni même simplement une sensation, mais tout cela à la fois et plus encore. On se rend compte alors que la démarche rigoureuse de la pensée, même si elle démarre par une analyse, devient ultérieurement beaucoup plus vaste, car elle touche obligatoirement, et au-delà, le monde de la pensée, le monde du sentiment et celui de la sensation. Lorsque, effectivement, ces trois mondes-là ne sont plus orientés vers une auto gratification mais sont en ouverture, alors quelque chose se passe : les trois deviennent plus que la somme des trois. Cette unité de la conscience qui apparaît à ce moment-là est l'occasion d'une reconnaissance qui ne se situe plus dans le domaine mental, pas plus que dans le domaine sentimental ou le domaine sensoriel. Ce qui signe tout particulièrement cette reconnaissance, c'est sa qualité non séparée : le fait que ce qui est vu et ce qui voit sont reconnus comme non séparés, comme un.
Extrait de : La pensée comme voie d'éveil
Commande sur Amazon : La pensée comme voie d'éveil

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...