jeudi 4 septembre 2014

Main basse sur les semences



Changins, une banque de semences (Suisse, 2 sept. 2014)
L'Agroscope de Changins a collecté les semences de plus de 10'000 variétés de céréales et de légumes depuis le début du XXe siècle. Le but: garantir l'approvisionnement de la population suisse en aliments sûrs et être en mesure, par des croisements et des sélections, de produire des plantes résistantes aux maladies et aux prédateurs.
A Changins, on met au point de nouvelles variétés par croisements traditionnels. La résistance aux maladies est un des premiers critères. Mais d'autres qualités sont recherchées. Certains blés sont ainsi sélectionnés pour leurs qualités de panification ou encore pour des caractéristiques agronomique comme la verse, c’est-à-dire qu’elles ont des tiges droites indispensables pour la récolte mécanisée.
Seuls 10 millions sont investis en Suisse dans la sélection de nouvelles variétés, dont 6 millions par le secteur privé. Consciente de l’importance des enjeux dans ce domaine de semences, la Confédération a entamé une réflexion stratégique : il faut trouver, entre autres,  des  variétés plus diverses, des variétés adaptées aux conditions qui changent.
 Source : RTS



MAIN BASSE SUR LES SEMENCES
Les risques de la privatisation des semences (Suisse, 2 sept. 2014)
Légumes, fruits, céréales… Notre alimentation est principalement basée sur des produits agricoles qui ont en commun de provenir de graines. Un marché qui a attisé bien des convoitises. A tel point qu'aujourd'hui, à force de rachat de sélectionneurs de semences, trois entreprises multinationales se partagent 50% de la production mondiale. Une concentration qui représente un risque pour la biodiversité et ainsi l'approvisionnement en aliments, comme le dénoncent des ONG (Pro SpecieRara, La Déclaration de Berne).
Et les critiques de ces ONG sont multiples: trois multinationales, Syngenta, Monsanto et Dupont-Pioneer contrôlent 50% du marché des semences. Les deux premiers  possèdent aussi quantité de variétés protégées, 60% des tomates vendues en Europe et 70% des choux-fleurs. Monsanto et Syngenta, gros producteurs de pesticides, veulent vendre leurs produits par lot, les semences avec les engrais et les pesticides adaptés. En plus, les grands  sélectionneurs utilisent des variétés stériles. Effet pervers de cette mainmise, le nombre de variétés s'appauvrit, et avec lui la diversité génétique.
Ces critiques, Monsanto les réfute intégralement. La multinationale reconnaît être "influente" pour quelques cultures comme le maïs, le colza, le coton, mais rien de  plus. Monsanto affirme de pas commercialiser de semence stérile et vendre beaucoup moins de pesticides qu'avant, grâce à ses semences OGM qui sont plus résistantes. Monsanto regrette que les critiques ne reconnaissent pas  son rôle positif pour une agriculture durable. Syngenta, de son côté, a refusé de prendre position.
Source : RTS

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