jeudi 4 décembre 2014

Tolkien, des mots, des mondes



TOLKIEN, DES MOTS, DES MONDES (France, 2013)
Retour sur la vie de J. R. R. Tolkien, auteur méticuleux et obsessionnel du "Seigneur des anneaux", à travers les différents langages qui ont donné vie à son univers. Avec Michael Lonsdale en récitant classieux.
Le succès phénoménal de l’œuvre de Tolkien ne repose pas sur un simple hasard. Dans ce documentaire, toute la psychologie d’un homme complexe se révèle, entre enfant rêveur et philologue méticuleux. En résulte une biographie délicate de la vie de l’auteur qui a fasciné des générations de lecteurs. Inspiré par les légendes anglo-saxonnes et les sagas nordiques, l'écrivain rêvait à des passés disparus où la dualité opposant le bien au mal primerait sur un système moderne qui ne lui convenait pas. Également professeur de langue, Tolkien, entre deux copies, a commencé à déverser sa nostalgie et ses aspirations dans une œuvre fleuve, préférant recréer de toutes pièces un univers à son image plutôt que de continuer à vivre dans celui qu’il devait subir.
Fantasy chirurgicale
C’est d’abord par ses différents langages que la Terre du Milieu s’est matérialisée. Linguiste et chercheur, Tolkien a développé un large panel de langues inventées, extrêmement codifiées et complexes, dont les diverses variations ont favorisé l’émergence d’une autre Histoire, avec ses légendes, personnages mythiques et bouleversements propres, menant du Hobbit à la trilogie du Seigneur des anneaux. Personne ne s’attendait au succès phénoménal de la saga, mais soixante ans après sa publication, l’univers de l’écrivain continue de faire rêver. Mieux, l’œuvre a servi de base à la propagation d’idées libertaires et contestataires dans les années 1960, tant la jeunesse voulait voir dans les forces des ténèbres de Tolkien la métaphore d’un système politique qu’ils jugent sclérosé. Un combat opposant la singularité de l’imagination à un système répressif  qui reste d’actualité. Plus de quarante ans après sa mort, l’héritage de Tolkien continue à vivre à travers le travail de mémoire de ses lecteurs : jeux de rôles, mondes persistants sur le web, et créations inspirées de la saga… Un voyage au cœur d’une œuvre qui a marqué le genre littéraire de la fantasy, ponctué d’extraits lus avec douceur et maestria par Michael Lonsdale.
Source : Arte



Une vie, une oeuvre par Martin Quenehen
John Ronald Reuel Tolkien (1892-1973) ou La Féérie du verbe 06.12.2014




John Ronald Reuel Tolkien est un écrivain, poète, philologue et professeur d’université anglais, né le 3 janvier 1892 à Bloemfontein et mort le 2 septembre 1973 à Bournemouth. Il est principalement connu pour ses romans Le Hobbit et Le Seigneur des anneaux. (...)
En parallèle à ses travaux professionnels, et parfois même à leur détriment (au point que ses publications académiques restent assez peu nombreuses), Tolkien se passionne pour les langues construites. Amoureux des mots au-delà de son métier, il a une passion qu’il appelle son « vice secret » : la construction pure et simple de tout un vocabulaire imaginaire, avec son lot de notes étymologiques et de grammaires fictives. Pas moins d’une dizaine de langues construites figurent dans Le Seigneur des anneaux, au travers des toponymes ou des noms des personnages, de brèves allusions discursives ou de chants et de poèmes. L’ensemble participe à la vraisemblance du récit, chacun des peuples de la Terre du Milieu ayant ses traditions, son histoire et ses langues.
Tolkien aborde sa conception personnelle des langues construites dans son essai Un vice secret, issu d’une conférence donnée en 1931. La composition d’une langue, pour lui, relève d’un désir esthétique et euphonique, participant d’une satisfaction intellectuelle et d’une « symphonie intime ».
Source (et suite) du texte : wikipedia
Bibliographie : wikipedia
Site dédié (en fr) : Tolkiendil



Namárië (Adieu), poème en elfique lu par Tolkien.


Aijin Hidelias chante 'Namarie' de Tolkien.

Ce poème a été publié pour la première fois dans La communauté de L’anneau. C’est le poème que chante Galadriel lorsque Frodon et son équipe quittent pour la première fois la Lorien pour partir à la chasse à l’Anneau.
Voici le texte en Quenya, et une traduction française par Edouard Kloczko.


Ah ! Comme l’or tombent les feuilles dans le vent, de longues années innombrables comme les ailes des arbres ! Les longues années ont passé pareilles à de rapides gorgées de l’hydromel sucré dans les hautes salles au-delà de l’Ouest, sous les dômes bleus de Varda, où les étoiles tremblent dans le chant de la voix sainte de la reine.
Qui à présent remplira la coupe pour moi ?
Car désormais l’Enflammeuse, Varda, la Reine des étoiles, a élevé ses deux mains comme des nuages, à partir du mont Toujours-Blanc, et toutes les routes se sont profondément noyées dans la brume ; et venues d’un pays gris les ténèbres s’étendent entre nous sur le vagues écumantes et les brumes recouvrent les joyaux de la Calacirya pour toujours. Perdu désormais, perdu pour ceux de l’Est, est Valimar !
Adieu ! Peut-être trouverez-vous Valimar. C’est peut-être vous qui la trouverez. Adieu !
Source : braindamage / wikipedia

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