lundi 9 novembre 2015

L'art du mensonge






Cultures monde par Florian Delorme
L’art du mensonge
(1/4) De Volkswagen à Sanlu : des firmes de petite vertu 02.11.2015
(2/4) Faux profils & faux likes : derrière les paravents numériques. 03.11.2015
Avec Andreas Munzel, chercheur au Centre de recherche en management de Toulouse
Nicolas Arpagian, directeur scientifique à l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice
Fanny Georges, maître de conférences en sciences de l'information et de la communication
(3/4) - De l’Irak à la Crimée : truquer le jeu diplomatique. 04.11.2015
Avec François Nicoullaud, ancien ambassadeur de France en Iran (2001-2006)
Patrick Haimzadeh, ancien diplomate français en Libye.
Thomas Gomart, directeur du développement stratégique de l’Institut français des relations internationales (IFRI)
(4/4) - Théories du complot : la fabrique de la méfiance 05.11.2015 - 11:00
Avec Emmanuel Taieb, professeur de sciences politiques à Sciences-Po Lyon.
Akram Belkaïd, journaliste et essayiste, spécialiste du monde arabe
Federico Tarragoni, maître de conférence en sociologie à Paris VII - Diderot, spécialiste du populisme en Amérique latine.

Remarque sur (4/4) :
Attention aux amalgames, par exemple entre les attentats du WTC et les Reptiliens-extraterrestre d'un David Icke, on peut aussi s'interroger sur les événements du 11 septembre sans le moindre délire. Voir notamment les travaux de Daniele Ganzer (vidéo en bas de page). 
Le meilleur moyen de mettre fin à une "théorie du complot" n'est pas de la stigmatiser, ou de l'interdire, mais de la démonter. Et il n'est pas rare qu'une théorie du complot se vérifie, comme par exemple les écoutes de la NSA. Ne pas oublier non plus que l'instrumentalisation peut se faire dans les deux sens, en présentant un complot fantasmé comme étant réel ou un réel comme étant fantasmé.
  
* * *
   
Les adeptes de la théorie du complot ne rejettent pas le hasard
le 1 octobre 2015 - RTS

Des chercheurs de l'Université de Fribourg et Paris Saint-Denis publient une étude qui dément l'hypothèse que les adeptes de la théorie du complot auraient une prédisposition psychologique à rejeter le hasard.

L'attaque du TGV Thalys le jour où des GI américains en vacances s'y trouvaient, le 11 Septembre 2001 ou encore la traque d'Oussama Ben Laden... Autant d'événements remis en cause par des adeptes de la théorie du complot dont les thèses prennent toujours plus d'ampleur, notamment sur les réseaux sociaux. Des thèses généralement portées par le sentiment que ces événements n'ont pas pu se produire par hasard; et qu'ils sont par conséquent forcément le fruit d'une mise en scène, d’une manipulation.

Rien n'arrive par hasard ?

"L'idée que rien n'arrive par hasard est apparue naturellement dans les milieux des théoriciens du complot. Elle a été reprise quasiment telle quelle par des sociologues, des philosophes, des penseurs divers (...) En postulant qu'un des mécanismes: c'est que l'on croit aux théories du complot parce que rien n'arrive par hasard", explique Sebastian Dieguez dans l'émission Tout un monde.

Pour vérifier cette piste, Sebastian Dieguez et Pascal Wagner-Egger, deux chercheurs en psychologie à l'université de Fribourg, ont demandé à 400 personnes de remplir divers questionnaires permettant d'établir leur niveau d'adhésion à la théorie du complot. Ces participants ont ensuite été confrontés au hasard avec la méthode suivante: "Nous avons fait une série de jeu de pile ou face. A l'oeil, nous leur demandions de déterminer si d'après eux, les résultats étaient ceux d'une vraie série hasardeuse ou pas".

Des répercussions chez les adeptes du complot

Dans leurs conclusions publiées dans la revue Psychological Science, les deux chercheurs écartent ainsi l’hypothèse qu'il existe une prédisposition psychologique à rejeter le hasard. Mais leur étude en amènera certainement d'autres: "Nous reportons les théories du complot plus du côté de la sociologie ou de la politique, que du côté de la psychologie de la perception ou la psychologie des émotions pures".

Comprendre les mécanismes reste toutefois vital, conclut Sebastian Dieguez: "Il y a une sorte d'urgence à évaluer le problème, puisqu'il a des répercussions en termes de santé ou de comportement démocratique..."
Source : RTS

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